Fumées

dimanche 25 novembre 2007

Lu Giraudoux, Les Contes d’un matin (Gallimard, collection l’Imaginaire). La grâce de sa narration, cette manière de poser les mots sur la page pour qu’elle en frissonne. Lu aussi d’autres contes de Voltaire pour oublier le bruit que fait la radio. Et aussi ceux d’Edgar Allan Poe, en particulier « Le Visionnaire » qui s’engage ainsi : 

Homme malchanceux et mystérieux ! Égaré dans l’éclat de ta propre imagination, et tombé dans les flammes de ta propre jeunesse ! De nouveau, je t’aperçois en esprit ! 

Et aussi ce dernier conte du même auteur dont voici le titre « Pourquoi le petit Français porte la main en écharpe ». La physionomie romanesque du mot français dans les romans anglo-saxons.

Il va être 19 heures. Musique en sourdine du boulevard proche. Notre président serait en Chine, et la Chine de l’instant, qui y songe vraiment ?

Michel Chaillou