Humeurs

22 novembre 2007

Le grain de ce jour, comment le faire mûrir ? Dans la rue, des passants que le hasard presse. La grève toujours. Un pays qui s’immobilise. A un carrefour, une jeune fille fume son âme à cigarettes. J’ai envie de lui dire : Le tabac … Mais je passe. Au jardin du Luxembourg, le trou que fait dans l’air un oiseau. S’y pencher. Entendu encore à la radio, hier ou avant-hier, l’annonce suivante : « l’actualité littéraire », puis « baromètre des meilleures ventes ». Pas un mot sur la qualité éventuelle des livres. Comme si ce qui était en jeu, c’était de plaire au plus grand nombre, pas de créer un oeuvre originale et juste de sens, qu’elle s’accompagne ou non de l’adhésion publique. Étrange époque ! Devant ce brouhaha, j’ai envie de noter l’insignifiance des heures, ce qui s’écoule de l’une à l’autre et que le calendrier ne retient pas. Assez pour aujourd’hui.

Michel Chaillou