Jonathamour

roman, Gallimard 1968, « Folio » n° 2244

4e de couverture

Je m’appelle Jonathan. J’habite une chambre louée, 50, rue Jacob. Encore deux semaines et une jeune fille se déshabillera entre mes bras. Je parle de choses et d’autres. Les collègues rue Monge ont un bruit d’hommes. Quand je parle beaucoup, je m’excuse d’y revenir, c’est à cause de la nuit, de son fracas. J’entends en fermant les yeux : petites vagues courtes, écume, déferlement. Oui, comme la mer. Une idée à moi. Cela aide mes souvenirs.

Extrait

Avant-Propos

Je pourrais commencer ainsi : J’arrive de Davenport. La poudre est derrière moi, sur moi. Des hommes, des races furent confondues par mon départ. Il faut imaginer. Le sang fait là-bas le tour du monde. Nous avons échangé nos verres. La lutte pousse à boire. Nos ivresses ont des loups la nonchalance et la vitesse sur l’appât. Nous fracassons les indigents. Les balles erraient déjà dans la forêt. Quelques cavaliers espagnols, que l’enfer avait musclés à l’égal des chevaux, touchaient presque les faubourgs. Un Indien, surgi des marais, arrivait mort sur la selle de son cheval. Mes camarades fermaient peu à peu les portes de fer. Ou encore : Mon récit vient des Amériques. Il n’est pas né l’Espagnol qui conquerra mes terres. Les hommes portaient tous des noms fameux entendus dans le frottement des armes et des tempêtes.

Revue de presse

La critique des médias

Michel Chaillou