Les Habits du fantôme
Une mystérieure histoire pour la jeunesse, à lire autant dans le texte que dans les photos de François Delebecque.
Point de vue Images du monde (Xavier Houssin)
Des rues de Paris au port d’Honfleur jusqu’à la jungle humide de Bornéo, Chaillou et Delebecque nous égarent dans les arcanes d’une étonnante histoire. A chacun de s’y retrouver. Mystère de la chambre claire. Etude en noir et blanc. Si vous avez gardé le goût des jeux de piste, des rébus et des charades de l’enfance, vous allez adorer … (23 novembre 1999)
Le Devoir (Montréal, Marie-Claude Mirandette)
Bien étrange chose que ce petit polar illustré, variation sur le genre photo-roman version intello (Gallimard avait tenté le coup il y a quelques années). D’autant que s’est signé Michel Chaillou, auteur intello s’il en est à qui l’on doit quelques pavés et quelques pures délices […] A Paris, dans une pension de famille du XXIe arrondissement, un homme disparaît dans sa propre chambre (clin d’oeil au Mystère de la chambre jaune de Leroux). La logeuse, une ancienne starlette de la chanson, s’inquiète et fait appel au commissariat pour résoudre cette étrange disparition. A cette banale histoire s’en greffe une autre, et une autre, et de fil en aiaguille le récit emprunte des sentiers insoupçonnés. L’enquête se fait bientôt onirique et on se retrouve en pleine jungle à Paris et il est question d’assassin utilisant des flêches trempées dans du curare (autre clin d’oeil, du côté de Tintin cette fois), de fausse veuve et de disparu pas si disparu que ça. Pas banal, amusant, divertissant. Un plaisir (samedi 4 et dimanche 5 décembre 1999)
Libération (Claire Devarrieux)
Un fantôme n’a pas de poches Non seulement Les Habits du fantôme accompagne l’énigme de pièces à conviction (la chambre, les habits, les documents) mais les protagonistes sont représentés. Les pensionnaires, la femme de ménage et la propriétaire dont il s’avère qu’elle est l’épouse du disparu, se voient tirer le portrait. Loin de limiter l’idée qu’on peut se faire de l’intrigue, bientôt orientés vers l’Afrique, les photographies de François Delebecque offrent un supplément de charme. Elles sont mises en page avec une indépendance certaine par rapport à l’histoire qu’elles illustrent pourtant. Elles ne réduisent par la mais labyrinthique à sa réalité, car chacune d’elle, fût-elle déserte, est un tableau vivant. (jeudi 2 décembre 1999)