Quelques photos commentées par Michel Chaillou

Support du souvenir, les photos familiales ont été souvent décrites par Michel Chaillou dans ses romans ou ailleurs

Nous livrerons ici, au fil des investigations dans ses archives, les photos commentées par l’écrivain, sans ordre chronologique, un peu à la manière « mêlée » de ses livres autobiographiques.

Rue Marzelle de Grillaud

Au « Château » vers 1914. Alice à g., sa mère Marie, et Jean son fils, « l’oncle Jean ».

« Mon oncle Jean, enfant malade dans un lit bordé par le dix-neuvième siècle en la personne de sa grand-mère, mon arrière-grand à la chevelure étagée en hauteur, sorte de déité obscure qui nous regarde. J’en suis ému aux larmes. Pourquoi ? Pourquoi ce besoin de tant de regards en arrière ? Cet attelage obscur de mon sang dont je peine à dénombrer les montures, les galops, les trots, les marches au pas ? »

Journal, 24 juillet 2001, p. 304

Rappelons qu’Alice est la grand-mère maternelle de Michel Chaillou. Fille de la bourgeoisie nantaise elle s’est enfuie avec le gitan Donval dont elle a eu deux enfants, Jean et Eva. Jean a été élevé par sa grand-mère, Marie Gilleult, qui habitait à Nantes, rue Marzelle de Grillaud, une vaste maison appelée « le Château ».

A Chantenay, chemin des Fontenies

Devant le mur de la Cartonnerie

 

 

« Le jardin s’achevait sur un ruisselet, devant un mur où ma grand-mère m’adossait souvent pour me photographier, me fusillait presque avec son appareil tellement j’avais l’air d’un condamné contre ce mur en parpaing »

L’Ecoute intérieure, neuf entretiens sur la littérature avec Jean Védrines, Pocket, p.17

 

C’est à Chantenay que Michel Chaillou a passé sa petite enfance, élevé par ses grands-parents paternels gardiens d’une cartonnerie.

Michel Chaillou