vendredi 1er mai 2009
En cette époque quantitative si avide de best-sellers, de livres à sujets qui vous abêtissent, vous écarquillent l’entendement (les journaux s’en délectent), il serait peut-être bon d’aller voir du côté des ouvrages qui se faufilent silencieusement dans la cohue des titres. Ceux-là, romans, essais, poèmes, je les repère assez vite à cause du secret de leurs phrases, de la confidence chuchotée reportée de chapitre en chapitre. On entre dans un monde qui vous habite longtemps les yeux. Cela, pour moi, la littérature.
Avez-vous lu George Borrow ? Lavengro, par exemple , le maître des mots , édité par le remarquable éditeur qu’est José Corti, ou
jeudi 30 mars 2009
C’est la vieille main du hasard qui m’a fait remonter du fin fond de ma bibliothèque cet antique volume de la collection Nelson (petit éditeur d’autrefois au 189 rue Saint-Jacques) intitulé Un aide de camp de Napoléon de 1800 à 1812. Le comte Philippe de Ségur, sans doute parvenu à un grand âge, y romance sa vie. On y entend les bruits de botte des guerres de Bonaparte auprès duquel il est vite affecté comme officier d’ordonnance et aussi les rumeurs lointaines de la Révolution. Je suis arrivé à la page 112 et ce qui fait le charme de ces Mémoires c’est
lundi 27 février 2009
Où ai-je lu récemment, dans quel journal, qu’un colloque allait se tenir sur la mort de la littérature où étaient conviés trente écrivains, j’allais dire survivants, pour analyser, j’imagine, le dernier souffle de la pauvrette, le roman de son ultime soupir, que sais-je encore ?
Les bras m’en tombent, j’en reste confondu ! Un tel colloque après décès, alors que la littérature c’est la vie même, ses
lundi 9 février 2009
Comment je lis ? Comme j’avance en moi-même, communément, malaisément, heureusement, guidé par le livre que je viens d’ouvrir. Si ce sont les Essais du génial Montaigne, mes songes vite accompagnent ses songes, sauf qu’à le suivre ainsi syllabe après syllabe je me tiens discrètement en retrait. Son propos est si vif qu’il m’ouvre vite la chambrée obscure de mon être. Qu’importe ce
28 décembre 2008
C’est chez Balzac. Pour celle et ceux qui connaissent Paris, du côté de la rue de Fleurus. Pas si loin que ça du Luxembourg. Comment mieux vous expliquer ? J’ai pris l’habitude de m’introduire de nuit (car la lecture est une nuit à qui sait lire à tâtons) chez le maître de La Comédie humaine, non pour dérober quoi que ce soit mais pour m’imprégner de ces épousailles secrètes des