Archives de l’auteur

Magie noire

jeudi 31 août 2009

Hier j’ai relu (lu vraiment), un ouvrage exceptionnel à la fois par ce qu’il énonce, développe explicitement, et par ce qu’il murmure. Je me suis attaché à faire mûrir ce murmure. Ecoutez plutôt avec votre troisième oreille, les deux habituelles ne suffisent plus :

Oublier l’Ogre au profit du Petit Poucet

samedi 1er août 2009

La plupart des auteurs ne se préoccupent pas du chemin mais seulement de sa destination qu’ils tentent, avec le plus d’intrigues possibles, d’atteindre au plus vite. J’appartiens à la tribu contraire, à celles et ceux qui se soucient de la phrase au point d’en oublier parfois la destination ou du moins n’y parviennent qu’après avoir longuement paressé le long du chemin. On peut ranger les best-sellers si aimés de l’Ogre grand public dans la première catégorie et

Propos divers, quoique d’été

mercredi 1er juillet 2009

La « peoplelisation » gagne aussi les fleurs, un voisin jardinier m’apprenant hier qu’on donne des noms d’artistes, de comédiens, de personnalités politiques en vue à des roses qui n’ont plus alors la liberté de s’épanouir dans l’anonymat de leurs pétales. Les pauvrettes devraient s’en plaindre. Je me suis juré les jours prochains d’être attentif à leurs protestations, d’en cueillir même

Retour sur La rue du capitaine Olchanski

juillet 2009

Frédéric Palierne, qui m’avait interrogé l’an dernier sur France Culture à propos de la collection « Brèves Littérature », vient de créer un site Internet intitulé Le génie de la collection. Mis en ligne depuis quelques jours, ce « webzine » a l’heureuse idée de s’intéresser aux collections éditoriales (leur projet, leurs auteurs, leur réalisation graphique). Son premier numéro ouvre avec la présentation de la collection « l’un et l’autre » de JB Pontalis (éd. Gallimard). On peut m’y entendre évoquer les raisons et l’humeur qui m’ont fait écrire La rue du capitaine Olchanski, roman russe. (écouter l’entretien)

Week-end à Rouen

27 et 28 juin 2009

Interrogé par Matthieu de Montchalin de la librairie l’Armitière, devant une maigre assistance. Mais c’était la première édition du Salon, à qui je souhaite un bel avenir.

Eté du livre à Metz

6 et 7 juin 2009

André-Pierre Syren, directeur des bibliothèques-médiathèques de Metz, m’interroge au café littéraire de la librairie Hister-Even. Un ensemble de questions pénétrantes auquelles je m’efforce de répondre.

Le hasard est un ami

31 mai 2009

Hier à 15 heures, alors que je feuilletais l’étalage d’un libraire voisin, mes doigts, plus chercheurs que moi-même, finirent par tourner les pages d’un fort volume des éditions « Le Bruit du Temps » . Il s’agissait en l’occurrence de The Ring and the Book, le chef d’œuvre de Robert Browning, pas l’inventeur du revolver du même nom, mais l’immense poète anglais né en 1812, un roman en vers imprimé sur papier bible avec traduction en prose, texte remarquable dû à un certain Georges Connes. L’ouvrage relate les circonstances de plusieurs meurtres commis à Rome en plein XVIIe siècle, circonstances tirées

Floraison

28 mai 2009

Mon rhododendron éclate de vanité à la fenêtre. On lui pardonnera, c’est une fois par an et seulement durant une quinzaine.

A Saint-Louis

16 et 17 mai 2009

Au salon du livre, derrière mes livres …

Domestique chez Montaigne

2 mai 2009

Une réimpression, dans la belle collection « L’imaginaire » Gallimard, de ce roman obscur de ma jeunesse, du temps où, homme de ménage, je vaquais au château des Essais, auprès de mon maître évasif, Montaigne. (Plus d’infos sur le livre et le dossier de presse.)

Réédition

2 mai 2009

Domestique chez Montaigne, mon roman paru chez Gallimard en 1983, collection le Chemin, sera réédité en janvier 2010 dans la collection de poche « l’Imaginaire » où figure déjà Le sentiment géographique. 

Rayon librairie

vendredi 1er mai 2009

En cette époque quantitative si avide de best-sellers, de livres à sujets qui vous abêtissent, vous écarquillent l’entendement (les journaux s’en délectent), il serait peut-être bon d’aller voir du côté des ouvrages qui se faufilent silencieusement dans la cohue des titres. Ceux-là, romans, essais, poèmes, je les repère assez vite à cause du secret de leurs phrases, de la confidence chuchotée reportée de chapitre en chapitre. On entre dans un monde qui vous habite longtemps les yeux. Cela, pour moi, la littérature.

Avez-vous lu George Borrow ? Lavengro, par exemple , le maître des mots , édité par le remarquable éditeur qu’est José Corti, ou

Michel Chaillou